lundi 22 juillet 2013

Pourquoi en vouloir aux universités de procéder à une sélection?

Petite ballade sur la toile entre deux évacuations de choses à faire sur ma To Do List et je tombe sur l'info de l'AFP : "27 universités sélectionnent illégalement leur étudiants" Il fallait bien que j'y aille de ma petite bafouille!

Les méchantes universités, elles continuent à sélectionner les étudiants pour des raisons de finances et de qualité de la recherche et que le niveau des élèves baisse, malgré ce que certains pensent/espèrent... Mais cette sélection continuera à se faire, du moins je l'espère et ça me rassure.  

La sélection des étudiants, si elle ne se fait pas à l'inscription, c'est au cours de la première année et deuxième année qu'elle se fait et personnellement, je trouve que ce n'est pas plus mal. Ce qui n'est pas accepté de toutes évidences c'est que ce soit fait aux yeux de tous. Autant je peux comprendre qu'il y a des choses qui ne se font qu'en privée, mais nous ne sommes tout de même pas en train de parler d'onanisme ou autre comportement qui pourrait choquer les âmes sensibles. Cette hypocrisie me fait doucement rire. 

Pour la petite histoire, je suis arrivée en fac de Lettres, toute fière de mon bac spécialité danse option histoire des arts obtenu avec mention Bien et je pensais avoir toutes les qualités requises pour continuer à avoir le même genre de notes qu'au lycée. Quand j'ai reçu ma première note, la douche froide m'a gentiment réveillée, et m'a fait descendre humblement de mon piédestal. 3/20, jamais de ma vie je n'avais eu cette note. Je n'avais pas écouté les gentils conseils de la tutrice déconseillant à tous de prendre Madame T. qui avait la réputation d'être très sévère en ce qui concerne la notation. Réputée dans le monde de la recherche, spécialiste passionnée et passionnante, cette enseignante était en fait une des meilleures de l'UFR. De plus, elle était sévère mais disponible pour ses étudiants, et j'ai fait parti des 2 étudiants qui ont sollicité un RDV pour savoir "le pourquoi du comment" de cette aberration (bon, la moyenne de la classe était justement de 3, mais quand-même).

2h30 à reprendre point par point mon devoir, pas un mot n'a échappé à l'assassinat en règle et je suis ressortie de là défaite, mais bien décidée à reprendre cette enseignante. 2ème semestre, j'ai obtenu 7,5/20, on se retrouve donc encore une fois dans son bureau et lui explique que même si j'ai de bonnes notes dans les autres cours, je m'inquiète et me demande si je suis bien dans la bonne voie, si je n'aurai pas dû écouter père et mère et partir en scientifique comme mes capacités me le commandaient. Elle m'explique donc que je n'ai pas à me faire de soucis et les raisons qui font qu'elle est toujours aussi sévère (d'ailleurs, dans la partie "Ce dont je suis fier" sur le profil G+, je pourrais noter "ai eu deux 13/20 et un 14/20 avec Mme T à la fac") 

Dans la mesure où il n'y a aucune sélection à l'entrée, elle se fait autrement, en cours d'année et certains enseignants avouent casser les étudiants afin de ne garder que les plus motivés et assument pleinement leur choix. Entre les notations sévères de certains, le fait qu'il faille s'adapter et se gérer comme un grand après avoir été dorlotés jusqu'au lycée et pas mal de choses, la sélection existe et elle est encore plus sévère. Seulement, elle est moins visible et comme il semblerait qu'on devrait avoir honte de ça, c'est en catimini que les choses se font. Personnellement, je continues à défendre ma position, le fait qu'il y ait encore une sélection est une bonne choses à mes yeux. 

Je me souviens que durant la discussion elle se plaignait du niveau des bacheliers qui était d'année en année plus faible. Même si cela fait débat, j'ai vraiment l'impression moi aussi que le niveau baisse effectivement. On ne doit plus sanctionner pour ne pas traumatiser, on doit laisser passer les choses, ne pas être trop sévères et lorsque vous êtes un jeune enseignant et que vous assistez pour la première fois à une commission d'unification juste avant d'aller corriger vote paquet de copies pour un examen national, vous tombez des nues. Vous ressortez avec une liste à rallonge (qu'on viendra compléter même au cours de votre correction parfois) de choses à ne pas sanctionner, d'éléments à ne pas prendre en compte, de largesses et gentillesses à octroyer d'office, libre à vous de penser que je noircie le tableau, j'ai de toutes manières toujours eu la réputation de "noter sec". Si l'université doit s'adapter au niveau des bacheliers (cette phrase m'a gentiment énervée), ne peut-on pas y voir un risque? Je fais sûrement partie de ses profs de français frustrées avant l'heure et évidemment qu'il faut modérer tout ça mais je m'interroge sur les causes de cette baisse de niveau. Il est vrai que si on est prof, c'est que nous étions plus ou moins un bon élève (j'ai pas dit un élève calme, nous sommes beaucoup à avoir été de vrais monstres et heureusement), que nous avons été pour la plupart dans des établissements calmes ou avec un bon niveau (et c'est mon cas, petite école, petit collège, classe artistique au lycée donc avec petit effectif) et notre vision des choses est peut-être un peu édulcorée, mais tout de même... 

J'ai beau être persuadée que l’orthographe demande une certaine maturité et un certain recul par rapport à ce que l'on dit et sa réflexion, il faut bien qu'un jour le déclic se fasse mais sans connaître les règles et les fondements, il ne pourra pas se faire. Des élèves qui obtiennent le bac sans être fichus d'écrire correctement, avec une culture aussi pauvre que biaisée et un sentiment de toute puissance parce qu'ils ont obtenus un diplôme qui a pourtant de moins en moins aux yeux des gens, ça a tendance à me casser les pieds. Et lorsque je délire gentiment avec @Lactimel ou @ledrjay par voie d'oiseau bleu* (le pigeon voyager c'est has been désuet), je ne rigole qu'à moitié et je rêve sincèrement à instaurer la tyrannie du Savoir et du bien écrire. Parce qu'il y a une réalité qu'il faut tout de même rappeler; la conjugaison, les règles de grammaires, le lexique et les petites choses telles que les accents, la ponctuation, se perdent prodigieusement (et je reviendrai là-dessus plus tard, je vais pas vous assommer maintenant)

Alors, est-on bien sûr de ne pas vouloir que les universités procèdent à une sélection? Et cette sélection ne se fera-t-elle pas quoi qu'il arrive tant que les enseignants chercherons à garder un certains niveau dans leur classe? Heureusement que je ne suis pas pessimiste au point de croire que les jeunes sont plus bêtes que ce que nous l'étions (et Dieu sais que j'en tenais une couche, comme nous tous, j'en suis sûre**) et malgré les parents d'élèves qui nous surveillent et nous harcèlent comme on harcèle le SAV d'un prestataire de service***, et autres petits bonheur du genre, j'espère sincèrement qu'on redonnera le pouvoir au Savoir et l'éducation et qu'on cessera de faire passer les statistiques (il faut obtenir tant de % au brevet-bac, de passage au niveau supérieur, de réussite, et moins de tant de % d'échec), les chiffres qui ne veulent rien dire et les opérations "marketing" qui usent et abusent de la publicité mensongère en ce qui concerne l'éducation.

Je ne dirais qu'une chose pour finir, la Culture et le Savoir sont les seules choses qui comptent! 

---------------Notes de bas de page, parce que j'aime bien en mettre ---------------

*Un plan MachiaMélique est en marche pour ceux qui ne le savent pas. Un jour je dominerai le monde pour lui imposer ma volonté de mettre au-dessus de tout le Savoir et la Culture! Peu importe les dommages collatéraux, nous sommes prêts à tout!

**Et si vous en voulez la preuve, entourez en gros début septembre, le n°2 de #ETC Mag' sortira et éclairera votre lanterne sur le sujet. En attendant, le premier numéro est toujours !

*** Rappelons-nous ce cri du cœur tellement vrai qui a de toutes évidences choqué certaines personnes qui me suivaient sur facebook (Ah! Le troll qui est en moi veut sortir! Mais je résiste et le fais taire!) et qui m'ont supprimée après cette publication (quelle perte tragique! Sniiiiif [Comme je joue trop bien la comédie! *Autocongratulation*]) parce que mes commentaires sur les parents d'élèves (qui l'ont pas volé) et sur mes élèves (que j'aime quand même de tout mon cœur) ne plaisent pas.

mardi 18 juin 2013

Un peu de rêve, un peu d’écriture et beaucoup d’amour.


Voilà un petit moment que je n’avais pas blablaté par ici, et si je reprends ma plume, c’est parce qu’il y a du lourd et du très lourd en préparation les amis. Vous me connaissez, et quand j’aime quelque chose, il faut que je le crie sur les toits, que je harangue les foules, que je bassine tout le monde avec mon nouvel amour. En plus, de me transporter littéralement, de m’enthousiasmer, m’émerveiller, je suis persuadée que cette nouvelle en ravira plus d’un.
 
D’une part, parce que nous ne sommes que mardi, que le rude lundi vous a déjà mis sur les rotules et que je suis sûre que vous avez hâte de laisser de côté pour quelques 24 ou 48 belles heures la torture quotidienne du travail*. Vous commencez déjà à planifier, rêver, vous projeter dans ce merveilleux week-end qui arrive et peu importe que vous ayez ou non prévu quelque chose, ce samedi 22 juin à partir de 15h, c’est à La Panacée qu’il faudra être. Le nouveau centre de culture contemporaine de Montpellier ne manque pas d’idées toutes plus géniales les unes que les autres. Le projet de Franck Bauchard, directeur de La Panacée, va en faire saliver plus d’un, j’en suis sûre.
 « Un lieu qui expose, interroge et met en discussion les mutations des arts et de la culture, non seulement pour mieux saisir l’évolution des pratiques artistiques mais pour percevoir et questionner autrement le monde »
 
En pratique, cela donne un lieu rénové de manière magistrale, du mobilier design sublime, avec des gens vraiment sympa dedans (du 100% passionné, moi je vous le dis!) et des projets qui font voler en éclats les frontières entre réalité, virtualité et onirisme. Vous n'avez pas la possibilité de vous déplacer sur Montpellier pour ce week-end parce que votre téléporteur est chez le garagiste? Qu'à cela ne tienne! Il y a une solution pour approcher tout ça. Nul besoin d’aller bien loin, il vous suffit de rester bien assis devant votre pc, tablette, smartphone ou d’user de votre super pouvoir de Science-Infuse pour vous diriger vers le monde merveilleux de Textopoly.
 
« Qu’ès aquò « Text[ou]p[ou]ly ? »** me dit Mémé Petit-Suisse*** dans mon oreillette, une petite explication s'impose, mais mieux vaudra que vous alliez voir par vous-même, au cas où je me fasse mal comprendre...
 
Vous savez que j’aime beaucoup l’écriture, les projets collaboratifs, les innovations, le métissage, les expériences et que si j’obtenais un jour des pouvoirs divins, en plus d’asservir le monde pour en faire un lieu de culture, d’amour et d’échange****, je m’octroierais le don d’ubiquité pour participer à plus de projets comme celui de @ocadavre (une plateforme qu’il vous faut aller voir et sur laquelle il ne faut pas hésiter à collaborer si vous aimez écrire), pouvoir me consacrer à toutes les histoires un peu folles qui trottent dans tête et que j’aimerais avoir le temps, le courage et le talent de coucher sur le papier, et surtout pour pouvoir me promener à loisir, autant que ce que je le veux dans le monde de Textopoly. Oui-oui, j’y viens, je vous dis ce que c’est.

Textopoly c’est une carte, un nouveau territoire d’écriture en ligne sur lequel tout le monde peut laisser libre court à son imagination. Que ce soit en traçant son propre chemin de lecture, ou en créant votre histoire. Cette carte infinie, qui mêle lieux réels (l’EAI de Montpellier pour le Général Instin par exemple) et lieux imaginaires, vous aimerez vous y perdre pour y déposer vos petits blablas et participer à un grand projet. « Lire c’est créer à deux » disait Blazac, « Tout livre est le produit d’une collaboration entre l’écrivain et ses lecteurs » écrivait Aldous Huxley, ici ces paroles prennent tout leur sens. L’auteur comme le lecteur acquiert une toute nouvelle position et l’écriture se charge d’un tout nouveau pouvoir, un pouvoir qui se défait des contraintes matérielles et immatérielles, qui interrogent sur le monde d’aujourd’hui et nos espaces, qui vous transporte dans un univers alternatif, bien plus grand, ouvert et onirique que le vrai. Alors n’ayez plus aucun doute et allez faire un tour sur la plateforme de Textopoly, pour déposer un petit morceau de vous dans ces espaces infinis.
Et si l’envie vous prenait de partager de multiples façons vos rêves, vous avez aussi la possibilité de déposer un message par là :



Bref, voilou les amis. N’hésitez pas à suivre La Panacée sur les réseaux sociaux, bien que comme vous amis plussiens, il me tarde qu’il rejoigne G+, vous pouvez d’ores et déjà connaître les actus et tout plein de choses par ici :
Sur twitter : @LaPanace
Sur Facebook (Trolls anti-FB s’abstenir) : https://www.facebook.com/lapanaceemontpellier
Sur le site : http://www.lapanacee.org/
Sur le site de Textopoly : http://textopoly.org/
Et sur le blog de Textopoly : http://blog.textopoly.org/
Je vous fais d’énormes bisous @ tous, j’espère vous voir ce samedi à La Panacée et je vous dis à très vite sur la toile ou dans les rues de Montpellier (je suis facile à reconnaître, je suis une méditerranéenne blanche comme un c**, petite, je parle fort et sinon, je suis une œuvre d’art ambulante et je possède les plus beaux tatouages au monde !)


Des petites notes que Toi lecteur qui en a déjà marre de mon verbiage tu peux faire semblant d’avoir lues:

*Non, je n’exagère pas. La preuve dans #ETC Mag n°1 ! (Une petite piqûre de rappel pour ceux qui n’ont pas encore téléchargé, lu, aimé et partagé le super Mag de Djinnzz sur @EtaleTaCulture !)
 
**En Languedocien, le « o » se dit [ou] pour ceux qui ne le savent pas ou qui s’obstinent à user de la prononciation, de l’orthographe et des expressions de nos cousins de Marseille : Languedocien et Provençal, c’est quand même pas la même chose !
 
***C’est ma vraie Mémé, plus petite que moi (1m58), plus petite que ma mère (1m47), plus petite encore que ma grand-mère (1m42), elle adorait manger son petit suisse au miel quand j’étais petite et c’est toujours moi qui lui apportais son dessert, en en chipant une ou deux cuillères au passage, mais était-ce vraiment méchant, je n’avais que 5 ans.

****J’ai déjà commencé à recruter mes futurs collaborateurs et la #TeamMachiamélique prend peu à peu forme. @ledrJay aux commandes de la compta, @Lactimel, une blogueuse super sympa, pour la propagande, l’équipe extraordinaire des rédacteurs de #ETC Mag plus forts et plus sympa et plus mieux que les Chevaliers du Zodiaque, Maître Djinnzz comme grand Manitou, l’adorable et déjantée +Christelle Delhoye  comme Muse, +Tyrian Dunaédine  comme théologien et exégète de ce nouvel ordre et +Seb Doppler  comme grand directeur de l’Amour et du Partage. Effectivement, je ne leur ai pas laissé le choix, mais faut bien ce qu’il faut pour instaurer la tyrannie des rêves ! 

vendredi 8 mars 2013

Un article d'un invité mystère et qui le restera.

Souvent, on est presque contents d'avoir certains amis et parfois on est carrément fier de les avoir pour pote. Il y a quelques temps, j'ai demandé à un serial lecteur de manga de bien vouloir me parler d'une de ses lectures et même de m'écrire quelque chose pour ma boîte à blabla que voilà.

Manière à peine masquée de faire vivre ce petit blog sans importance en en foutant pas une, je suis assez fière du résultat...

Restez connectés, dans la soirée vous aurez droit à la bafouille d'un vrai adorateur du manga, d'un vrai lecteur de roman graphique, d'une vraie personne bizarre mais qu'on adore comme ça!

Ceci est le premier article invité, en espérant que ça vous fera autant plaisir qu'à moi et en espérant surtout qu'il y en aura d'autres...

Ikigami, toc-toc "Vous allez mourir"

Salut à toi futur adorateur de manga, Si je suis ici aujourd'hui, c'est pour rendre service à une pseudo pote propriétaire de ce blog qui aurait aimé qu'un otaku*, un vrai, puisse lui dépanner un éloge sur un roman graphique japonais de qualité. Pourquoi moi? Je me le demande. Mais je m'interroge surtout à savoir pourquoi j'ai bêtement accepté. Sûrement que le peu d'amabilité qui sommeille en moi a pris le dessus sur mon côté asocial chronique. J'espère ne pas devenir gentil avec l'âge, j'y tiens à ma réputation de bâtard  Vu que j'ai été mal élevé, je me passerais de présentations dans les règles. Pour être honnête avec vous, je m'abstiens pour ma propre sécurité. Depuis l'école élémentaire, l'Académie Française m'interdit le port de la plume. Va savoir pourquoi?

Assez parlé de moi, autant commencer ce pourquoi je suis là. Mon choix s'est porté sur un manga récent, terminé en 10 volumes chez Kazé Manga et récompensé** à cinq reprises. IKIGAMI préavis de mort, un brave seinen*** pas désagréable à l'œil qui ne devrait laisser personne indifférent. Monsieur Motorô Mase****, dessinateur et scénariste de ce thriller social, m'a régalé à représenter dans cette œuvre des asiatiques aux yeux bridés. Pourquoi je dis ça? Et surtout comme ça? Parce que dans la plupart des fictions japonaises les protagonistes ont un regard disproportionné. Pour ça, dans celui-ci, c'est assez frappant de réalisme. Et si on rentrait dans le vif du sujet pour changer. Dans un pays proche du Japon, une loi stipule que pour le maintien de la prospérité nationale, tous les enfants qui entrent à l'école primaire doivent être vaccinés. Un vaccin? Comme ils sont sympa de penser à la santé de leurs progénitures! Et bien non, ce doux vaccin inocule une substance capable d’entraîner la mort en 24 heures à une date et heure précise programmée en amont. Un jeune sur mille entre 18 et 24 ans est concerné ou condamné si vous préférez. Pas très sympa comme gouvernement. Mais il y a mieux!!! De braves fonctionnaires sont mobilisés pour la distribution de ce fameux préavis de décès. Et c'est là qu'arrive notre héros pas très violent. Le jeune Fujimoto, qui débute à peine sa carrière de distributeur, va nous plonger dans ce monde où mourir pour son pays doit être normalement un honneur. L'ikigami peut vous servir pendant vos dernières heures de cartes de crédit et une fois rendu l'âme votre famille touche à vie une pension d'indemnisation. Attention malheureux si vous osez enfreindre n'importe quelle loi avant de partir pour l'au-delà votre maisonnée se trouve privée de tout avantage et se voit même traitée comme déchet de la société. C'est là que l'on s'aperçoit qu'il est primordial de bien éduquer ses marmots. Alors du coup, on suit notre donneur de mort -deux à trois cas par volume – qui, plus le temps passe, plus il s'interroge sur le bienfondé de cet amendement. Personnellement, dans cette œuvre, je trouve que tout y est : romance ; trahison ; lavage de cerveau ; climat hostile (guerre internationale) pour notre ami Fujimoto et une multitude de possibilités à savoir comment trépasser pour nos joyeuses victimes. On pourrait trouver cela répétitif mais Motorô Maze varie avec brio dans le choix de nos futurs macchabées. Combien de fois me suis-je torturé pour savoir comment j'aurais réagi si l'on m'ôtait la vie dans les 24 heures? Ne vous réjouissez pas amis lecteur, pour votre infortune, je suis encore là.

Tout est dit je crois. Comme à l'accoutumé j'ai dû trop en raconter. M'en moque perso je l'ai déjà lu. De suite, là, je suis assez pressé, j'ai un rendez-vous plutôt urgent avec ma fleur de bain que je n'ai cessé de repousser. Du coup, il ne me reste juste qu'à vous remercier si vous avez réussi à me lire jusqu'au bout sans renvois ni maux de tête. Sur ce, bonne lecture même si ce n'est pas d'un manga et peut-être à une prochaine... J'oubliais si je peux me permettre j'aurais deux petits services à vous demander. D'abord si vous pouviez partager un max vous feriez plaisir à la petite et après si j'ai une fois de trop saccagé votre langue maternelle et que des pulsions vous poussent à me jeter des pierres, évitez la tête, on pourrait ne pas y croire mais elle me sert. Merci d'avance. Salut!!!

 * Personne qui se replie sur elle-même et qui ne vit plus que pour sa passion.
 ** Prix spécial BD des Hopiales 2009. Prix polymanga 2010 du meilleur seinen. Le japan expo award 2010 du meilleur seinen. Le grand prix de l'imaginaire étonnant voyageurs 2010. Le jury du prix Asie -ACBD.
 *** Destiné à un public masculin adulte (18/30ans), les sujets sont généralement plus sérieux ou violent.
 **** 2003 dessinateur _ Heads 2005 dessinateur et scénariste_ Ikigami 2008 dessinateur et scénariste_ Kyo-Ichi

jeudi 7 février 2013

Lutte contre le marché de l'occasion, la disette culturelle est proche!

Depuis quelques temps, une information qui ne fait pas sourire circule : on ne pourra plus acheter de jeux d’occasions parce qu’ils seront liés à un compte ou pire, à une console et tout cela me fait penser à une chose et génère de vives interrogation parmi les personnes qui habitent ma caboche. Le joueur (casual ou hard core) est-il une race à part, génétiquement modifiée, croisement improbable entre une vache à lait atteinte du syndrome de Panurge (à ce qu’il paraît on est tous atteint, mais quand même...) et un homininé doté de ces merveilleux pouces opposables - qui rendent l’usage des manettes et du clavier si aisé, et en même temps d’une incapacité à dire non* malgré des raisons économiques fort justifiées.

Nous sommes depuis longtemps et de plus en plus nombreux à militer pour que le jeux vidéo soit reconnu comme le 10ème art** et pourtant on accepterait qu’il ne soit pas soumis aux mêmes règles que les autres formes de création?

Imaginez un peu que les romans, un bon thriller par exemple, soit soumis aux mêmes conditions d’exploitations.

Je viens d’acheter un livre, mais il n’est pas “complet”, pour posséder tous les personnages, tous les chapitres ou simplement avoir la fin de l’oeuvre et connaître enfin qui est ce p°°° de tueur qui a zigouillé la gentille, douce et lumineuse petite pucelle au fond d’une ruelle sordide, il me faudrait RE-payer. Le DLC made in culture livresque c’est quand même moins cool hein?

Mieux encore, un livre édité il y a quelques temps a été revendu par son propriétaire (sniiiiif!***) et se voit donc lâchement abandonné sur le marché de l’occasion en espérant retrouver un lecteur aimant. Ce que ce pauvre petit livre ne sait pas, c’est qu’il ne pourra plus jamais être lu étant donné que pour pouvoir être déchiffré il faut être équipé de lunettes spéciales pour faire apparaître le texte****. Bon, il y a déjà eu l’idée du livre à usage unique (je trouve pas l’idée flamboyante), je vous laisse juger de l’intérêt de la chose... Mais cette manoeuvre ferait plus de bruit dans les médias le monde des livres étaient aussi atteint par cette attitude mercantile, et on aurait les gros titre sur le JT (pas celui de Julien Tellouck, celui des chaînes généralistes qui parlent que de morts, de crises et de vieilles dames agressées par des voyous...)

En plus de permettre une plus large diffusion des créations, le marché de l’occasion contribue à la pérennité des oeuvre et si les choses continuent dans cette voie, il y a quand même de sérieux soucis à se faire pour la conservation du patrimoine culturel. C’est déjà un casse-tête pour certaines associations (garder les machines en bon état, trouver et conserver les supports, …) qui ont pour but de conserver la création vidéoludique et le clouding comme le système des DLC viennent compliquer les choses , mais si on ne peut plus user comme bon nous semble des oeuvres (quelles qu’elles soient), cela voudrait dire que la création aurait une Date Limite de Consommation? Autant je suis adepte de la malbouffe soumise à Heure Limite de Consommation, autant quand il s’agit de la nourriture de l’esprit, je deviens aigre! L’économie va bientôt rendre la culture anorexique et j’ai l’impression que la famine intellectuelle nous guète... Et ces c°°° de Mayas qui l'avaient pas prévu ça!

Alors, je vous le demande, “où va-t-on?” ma pauvre Lucette? Et c’est pas bon signe quand une folle comme moi à l’impression de vivre dans un monde de dingue!



* Allez! On achète tous des jeux à leur sortie en déboursant des sommes astronomiques et on est même beaucoup à aller jusqu’à précommander les éditions collector qui coûtent un bras, tous playmobil dans l’âme quoi...  

** Je casse les pieds à mes collègues, mon esprit *machiamélique tente de faire de ses élèves des Minimois diaboliques dotés du même esprit (tordu) et je vais même jusqu’à pondre un de mes blablas imbuvables sur ce blog...

***  [Instant émotion] Je suis très attachée à mes livres et lorsque je vais chez un revendeur de livres d’occasion, j’ai l’impression d’être à la SPA devant des centaines de milliers de livres abandonnés qui me regardent avec des yeux à la chat Potté...

**** Interdiction de donner l’idée des lunettes aux éditeurs, les DRM font encore débat et on est déjà beaucoup à assez se ruiner comme ça!

samedi 2 février 2013

Pourquoi créer son profil sur Google+?



Bonjour les gens!


Aujourd'hui je vais vous embêter avec Google+ et tout ce qui est sympa là-dedans, je vous avez prévenus, un blabla là-dessus allait arriver.


Récemment,  l'étude du Dr Krasnova et du Dr Bruxman, deux chercheurs des universités de Humbolt et Darmstadt a fait un peu de bruit dans les média et sur la toile, et a montré que Facebook rendait les gens malheureux... Si vous êtes dans ce cas, des solutions simples sont à votre disposition. 
1/ Vous vous déconnectez du monde et partez vivre avec les chèvres au milieu de nulle-part.
2/ Vous devenez grands et ne vous laissez pas emporter par de tels comportements puérils.
3/ Vous cherchez un autre réseau social, un peu plus sain. Vous avez Twitter par exemple, mais l'exercice des 140 caractères n'est pas une chose aisée. Vous en avez dédiés au photos, d'autres qui compulsent les articles que vous avez aimé comme Scoop-it, Myspace qui a subit un ravalement de façade dernièrement et le mieux du mieux... GOOGLE+ ;) 

Si vous recherchez un réseau social dans le goût de Facebook mais en beaucoup mieux, il faut vite courir vers ce dernier. Je continue à aller sur FB pour voir ce que fabriquent mes amis et ma famille, et partage de temps en temps quelques âneries, mais je dois avouer que pas mal de choses me cassent les pieds là-bas dessus et ce n'est pas parce que je ressentirais de la jalousie ou que j'aurais peur de devenir obèse (c'est pas moi qui le dit, c'est un truc sérieux, allez voir Pour la Science si vous me croyez pas)... 

 L'instant Mélie-ralaïre... Quand FB me casse les pieds!

Tout d'abord, il y a un truc assez sympathique, beaucoup en conviendrons, c'est qu'on se fait littéralement spamer par son propre entourage. On nous invite à des jeux [dont on se fout], on nous demande notre date de naissance [qu'on ne fête pour ainsi dire jamais] et on nous abreuve de pages de pub inutiles [tu connais toi aussi ces fan-pages et ces groupes abrutis et abrutissants dont tu te tamponnes le fondement en chantant la carmagnole...]. Rares sont ces pages qui valent le détour et mis à part celles de Custom Design, Queen Cake et Etale Ta Culture que j'aime bien et qui valent le coup, tout le reste me broute prodigieusement. Laissez-moi tranquille avec vos invitations!

De plus, la gestion du profil alambiquée, les règles de confidentialité absconses ajoutés à ma propension à déblatérer âneries sur âneries m'obligent à voir d'un sacré mauvais oeil les fréquentes modification de ça chez notre cher Facebook!


Google+, Mon Amour!


Parce qu'en plus d'offrir une vraie alternative à FB, Google+  (qui est devenu le second réseau social !, vous me croyez pas ? Allez voir par là.) est vraiment cool et offre plein d'avantages.


Tout d'abord, le fait que le compte soit lié à tous les services est vraiment agréable. On peut ainsi créer un évènement (oui comme FB... mais en mieux) et faire en sorte qu'il apparaisse dans notre agenda sans avoir à faire de manipulations ou ajouter des applications ou des logiciels en plus. On peut créer des évènements personnels ou publics, y ajouter documents et fonctionnalités comme un Hang-out (une vidéo conférence ou table ronde virtuelle) et diffuser facilement le contenu de cet évènement qui s’ajoutera automatiquement à l’agenda dès lors que vous avez accepté ou mentionné le fait que vous y serez « peut-être ». Samedi dernier se déroulait un Hang-out super intéressant. +Serge Léonard, au court duquel des acteurs du monde du livre répondait aux questions des internautes. Le plus bien sympa ? Ceux qui n’ont pas pu assister à l’évènement(comme moi) ont la possibilité d’accéder à Youtube (lui aussi lié aux comptes Google) et ceux qui souhaitent voir à quoi ressemble l’interactivité googlenaute non déshumanisée peuvent aller faire un tour sur la page de la librairie que tient l’organisateur.


Mieux que le cercle des poètes disparus, les cercles magiques des Loulous adorables!


 De plus, on choisie facilement avec qui on souhaite partager les choses grâce au système magique, simple et efficace des cercles. Le principe est simple, on créé autant de cercles que ce que l'on désire en leur donnant les noms que l'on souhaite et lorsqu'on décide de publier quelque chose on nous demande systématiquement, visiblement et CLAIREMENT avec qui on veut partager l'information. Les boulettes et les couacs sont donc moins légion…

Il y a pas mal de gens qui devraient venir nous rejoindre et les boutons de partage manquent encore à certains endroit sur la toile ... Mais si vous n'avez pas encore votre profil ou si vous le délaissez outrageusement, voilà pourquoi il faut absolument que vous veniez.

Il y a d'abord le fait qu'on trouve là plein de gens adorables, super sympa et intéressants, qui n'hésitent pas à proposer leur aide quand un texte vous chatouille (Merci +Seb Doppler  et +Denis Blaizot ), des gens qui ont humour décapant et qui sont de belles personnes dans tous les sens du terme comme +Christelle Delhoye  qu'on peut suivre un peu partout sur la toile ou +Eric SALLOU  qui nous gratifie tous les jours de photos de street art toutes plus sympa les unes que les autres et Toxic des +melvin junko  -les Toxic Gamers, qui nous réveillent les yeux avec leur vidéos déjantées. Je ne cite pas tout le monde et j'ai pas mal de Chouchous adorés (oui je vous adore amis plussiens) et je ne vais pas me lancer dans une liste exhaustive des gens bien qui sont sur Google+ parce qu'elle
risque d'être trop longue.
Communauté de l'Anneau Les communautés des passions et du partage. [Ceux qui voudraient faire la blague facile "on sait qui joue le nain dans l'histoire" peuvent sortir dès à present...]


Bien mieux que la fan-page et plus pratique que les forums, le principe de la communauté vous ravira sûrement. Des gens se rassemblent en petit ou grand comité pour parler des choses qu'ils aiment, les passionnent, vous trouverez sûrement votre bonheur dans toutes celles déjà présentes, et si vous ne trouvez pas votre bonheur vous pouvez aussi créer la votre (j'ai réussis à le faire ce qui veut bien dire que c'est d'une facilité déconcertante!). On peut organiser les post en catégories, les échanges sont aisés et la sympathie et la cordialité règnent de manière générale dans les communautés.

Mes communautés préférées sont celles de "Fier d'être Geek!", "Lire pour le plaisir" (attention, celle-ci risque d'augmenter la liste de livres à lire de manière inquiétante pour le portefeuille...),"Art et archéologie" et bien entendu, les miennes "La serre des Savoirs" et "Ecrire pour le plaisir". Bien que tout ceci soit un peu chronophage, on apprend et on découvre tous les jours des choses de qualité et on peut s’enorgueillir après un petit tour sur Google+ d'avoir appris quelque chose ou bien rigolé.

Et puis, le petit + que j'aime beaucoup, je trouve que les termes sont bien choisis : cercle, communauté,... ça reflète bien l'utilisation. Je vous laisse en juger après utilisation.

Donc, ceux qui ne font pas encore parti des joyeux plussiens, venez vite créer votre compte et rejoignez une communauté qui vous ressemble. Ceux qui font déjà partie de cette jolie famille, je vous invite juste à venir rejoindre les communautés dont je vous ai parlé [sans vergogne je fais de la publicité] si ce n'est pas déjà fait et venir partager vos découvertes, vos idées, vos blablas, vos sourires et vos rires!

lundi 28 janvier 2013

Images et textes, pratiques de lecture de la BD et autres...

Bonjour tout le monde!

Cette nuit, comme souvent, j'étais dans mon lit en train de pester intérieurement contre une insomnie qui m'obligeait à converser avec mes Moi-Même et je commençais à franchement plus me supporter. J'ai donc décidé de mettre de côté l'idée que le sommeil arriverait bien à un moment donné et qu'il me suffisait d'attendre (le sommeil chez moi, c'est comme la SNCF mais en pire, toujours en retard et même pas sûr que ça vienne...) et j'ai joué à la ploum-ploum la lecture d'un livre (m'obligeant à descendre dans le froid à mon bureau puisque j'ai judicieusement rangé comme il faut ma maison et donc la chambre ce week-end) ou jouer la feignasse et me contenter de télécharger quelque chose sur mon téléphone (soit dit en passant, je kiffe mon Galaxy Note!)
J'ai téléchargé il y a peu l'application sur Google Play de AVE Comics (qui est franchement pas mal au passage, je vous la conseille) et me suis donc mise en quête d'une BD qui ne soit pas payante (Ben oui! Ma carte bleue était elle aussi rangée dans le froid du bureau!). Je me suis lancée dans la lecture de Chaos Team (bien sympa d'ailleurs, j'en parlerais sûrement plus tard ici) et j'ai choisi le mode "Lecture animée".
Le principe est simple, pour éviter de télécharger toutes les données, la BD se lit un peu comme un diaporama, les images défilent à une vitesse correcte, les vignettes s'affichent les unes après les autres de sorte qu'on puisse apprécier le dessin et un zoom automatique s'effectue sur les phylactères et nous laisse ensuite apprécier la planche en entier. C'est à ce moment là que je me suis rendue compte que j'étais gênée par quelque chose et c'est au bout de quelques vignettes que j'ai compris d'où venait le problème. Je n'aime pas beaucoup l'ordre dans lequel on me propose de regarder et lire les choses.
Quand j'ai un roman graphique entre les mains, j'aime d'abord lire les textes et ensuite m'arrêter longuement sur l'iconographie (d'ailleurs, ce serait sympa qu'on puisse régler le temps d'affichage histoire que ceux qui, comme moi, aiment s'attarder puissent le faire sans que cela oblige les pressés à zapper sur le bouton avancer systématiquement). Autant dire que le déroulement de la lecture animée m'a un peu dérangée...
Je me suis alors demandé comment les autres fonctionnaient. Est-ce que je ne suis pas normale et ma pratique de lecture est dévoyée, ou d'autres sont-ils dans le même cas que moi? Qui lit les textes en premiers, qui se focalise d'abord sur l'image, et même dans quel ordre vous abordez, vous qui êtes sûrement aussi fous que moi (ou pas...) les BD avec l'organisation des planches, les phylactères, le dessin ?
Lorsque j'ai arrêté de lire, l'écran lumineux c'est pas top-top pour trouver le sommeil, mes angoisses ont commencés et un nouveau sujet d'insomnie a pointé le bout de son nez...
Ben oui, je suis capable de pas fermer l'oeil à cause d'une poule qui traverse la route, vous pensez bien que ce genre d'interrogations va réveiller le Moi le plus problématique dans ma tête, "Miss Parano" qui se pose toujours la même question, "suis-je folle?".
S'en est donc suivi une foule d'interrogation. Est-ce que les pratiques de lectures de textes iconographiés en général (les BD mais aussi les illustrations ou les blasons par exemple, avec une engueulade en TD de littérature qui me revient en tête, faudra que je vous raconte un jour, la magie de la remembrance...) révèlent quelque chose à propos de ce que l'on recherche dans le texte et l'image et sur la hiérarchisation des valeurs du texte et de l'image chez chacun?
Est-ce le même processus qui interviendrait lorsqu'on est face à une première de couverture?

Bref, encore et toujours tiraillée entre le texte et l'image comme lorsque je poursuivais ma licence d'Histoire de l'Art en même temps que ma licence de Lettres Modernes, certains questionnements reviennent obsessionnellement depuis plusieurs années déjà!

Donc, quelles sont vos pratiques et vos idées à vous?

dimanche 27 janvier 2013

Post express pour un appel à don d'idées

Aujourd'hui c'est au tour de la chambre de voir son grand ménage effectué et donc me voilà devant une montagne composants... Des cartes graphiques, alim, cartes mères, clavier, souris, connectiques en tous genres (oh! Une antiquité... Une map...) une vieille tour, des boites et des boites remplies de ram, vis, mode d'emploi.... Pfiouuu! Je me rends compte du pognon qu'on laisse chaque année là dedans...

Quelqu'un aurait une idée de recette pour tout ça? Genre, de la soupe à l'USB, du crumble au CPU usagé, carte mère rotie avec ces petits transistors poêlés...

Plus sérieusement, y'en a parmi vous que se sont lancés dans le recyclage pour faire un trucs sympa, utile et / ou esthétique? La plupart de ses trucs sont hs, et pas envie de monter une tour pour monter et rien en faire.

Fer à souder hs et je dois toujours me racheter des outils (la boîte à outils d'electro de feu mon Papa Adoré prend trop cher, je vais la reléguer dans ma boîte à souvenirs mélancolique) donc j'ai un peu de temps

lundi 21 janvier 2013

Il va falloir amputer! Quand la correction devient une torture!

- Il va falloir amputer Docteur?
- J’ai bien peur que oui ma chère Mélie... Et il faudrait penser à faire un régime aussi, vos lecteurs n’y survivront pas sinon.


Silence gêné, tension palpable dans la pièce, je me dis que le Doc’ à raison, mais je suis bien attachée à cette partie de l’histoire! Et mes rondeurs, lourdeurs pour d’autres, me plaisent.




Ce qui se passe dans ma tête alors que je relis ce qui vient d’en sortir est toujours plein de pathos, de douleurs et de déchirements. Les conseils sont toujours les mêmes, réécrire et corriger, couper, jeter, élaguer, rogner est indispensable, et moi je veux bien suivre les instructions d’envie d’écrire, mais j’ai peur de me transformer en boucher, et j’ai l’impression de m’auto-mutiler.

J’ai décidé de me lancer, cette fois-ci je ne vais pas me contenter de diffuser l’information sur un concours d’écriture, je vais tenter d’y participer. Cette fois-ci, je ne vais pas ranger mon manuscrit et les rêves qui l’accompagnaient dans un tiroir. Cela fait six jours que j’ai commencé à raconter une histoire, je l’ai terminée hier, et le premier verdict tombe: il va falloir faire maigrir tout ça. Alors que je passe mon temps à râler et à essayer de grossir dans la vie réelle, il en va tout autrement de mes blabla (faudrait que j’en parle à un psy peut-être, celui que j’ai dans ma tête me dit que des conneries... Si le dernier que je suis allée voir ne s’est pas pendu avec la corde qu’il m’a proposée, je le recontacterai peut-être!)  

Le problème ne date pas d’hier et m’a profusion blablatique, souvent l’occasion de blaguer, discuter, avoir mal à la tête pose problème à beaucoup de gens, est un sacré soucis, mais je prends note et y travaille. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour être reconnue par son idole (je suis sûre qu’il se reconnaîtra!) et ceux qui n’ont pas peur d’une hémorragie oculaire?

Je suis donc devant mes brouillons avec mes différentes versions numériques et manuscrites, et je me suis accroché un gros post-il sur mon bureau “10 000 caractères ESPACES COMPRIS!” Je me mets donc à pédaler dur... J’en suis déjà à me demander si je ne vais me la jouer médiéviste ou me lancer dans le style latiniste et abroger la règle des espaces entre les mots que je retiens ma main de ranger tout ça dans ce tiroir déjà trop plein de cahiers, carnets, feuilles volantes pliées, froissées, déchirées, de rêves abandonnés.

Mes différentes versions (petite astuce que j’ai mise en place pour moins me frustrer; je ne jette pas réellement les choses) sont de bonnes augures pourtant, 20 000 caractères d’une traite, 16 000 après la première vendange à blanc, hier soir j’en étais encore à 15 000, mais là je bloque, 13 112 caractères exactement malgré une partie de ma nuit à y travailler, et ma matinée à y peiner.

J’ai lu dernièrement La Vérité sur l’Affaire Harry Québert de Joël Dicker (il y aura d’ailleurs sûrement un article sur #ETC dans quelques temps ;) si le maître est toujours partant) et je me suis faite une réflexion, cette angoisse de la page blanche je ne l’ai jamais eu et je ne sais pas si je ne suis pas immunisée contre la maladie des écrivains dont il est question (interdiction d’aller voir un chaman vaudou pour que je la choppe! J’ai bien assez à faire avec les grippes, bronchites, gastro et autres bêtises qui circulent depuis décembre!). Ma maladie à moi, c’est celle de la page trop noircie et je me demande comment font les autres dans le même cas que moi. Ce n’est pas un MST hautement contagieuse, mais je me doute que ce n’est pas problème qui pourrait faire de moi une personne unique. Comment faites-vous pour remédier à ce problème vous qui savez écrire? Quelles sont vos astuces?

Je compte bien faire subir à quelques unes des personnes qui m’entourent la lecture de la chose qui me tracasse en ce moment, et donner à la communauté qu’on a créé sur Google+* quelques fragments douloureux de la bête noire du moment, mais j’aimerais aussi connaître la recette magique des vrais artistes. 


Je lance donc un appel à don gracieux pour que l'on m'offre une baguette magique, une incantation puissante, un grigri surnaturel, une marraine la Bonne Fée conciliante ou une Muse moins loquace pour aider la mienne...

* Attendez-vous à ce que je commette un petit billet sur Google+ et ses communautés incessamment sous peu! Mais en attendant, tu peux aller voir mes préférées, toi qui as eu le courage de lire cela jusqu’au bout : “Lire pour le plaisir”, “Fier d’être geek”, et les toutes petites mais toutes gentilles “Ecrire pour le plaisir” dédié à ceux qui aiment écrire et “La serre des savoirs” pour ceux qui veulent partager leur culture générale.

dimanche 20 janvier 2013

Les livres pour amants...


 
Je m’apprête à lire un livre. Un Folio tout ce qu’il y a de plus anodin, comme tous ceux qui sont déjà passés entre mes mains ; un assemblage ingénieux, mais banal de fibres végétales. Cependant, comme toujours, un doux émoi s’empare de moi et toucher ce livre me fait croire à des choses magiques. La somme de savoirs, de pensées, d’imaginaires, de sensations, de sentiments et d’émotions que me promet chaque livre est une chose surnaturelle et prodigieuse, et ce, depuis toujours.

Petit livre au format poche, je prends le temps de le regarder, l’observer sous toutes ses coutures, toucher la qualité des matières qui le composent, sentir son odeur en brassant les pages sous mes yeux avides. Le livre, avant sa lecture, est une rencontre mystérieuse et sensuelle pleine de promesses, un instant de fantasmes et d’attente si proche de celui qui précède une relation amoureuse ou sexuelle. Le premier contact se fait avec la première de couverture ; premier échange de regard, premier sourire. On tourne ensuite autour de la chose, la manipule légèrement et on se penche sur la quatrième de couverture, le premier rendez-vous, la première discussion, la première émotion souvent. La première émotion, dont on devra dépasser le préjugé pour arracher l’étiquette collée machinalement ou au contraire conforter l’agréable surprise, lorsqu’elle est enfin outrepassée ou trépassée, on se lance à sa conquête ou le délaisse.

J'ai Le Sexe et l’effroi, de Pascal Quignard, entre les mains et déjà, dès la quatrième de couverture, avant même d’avoir commencé à effeuiller cette œuvre, mon esprit voyage et se laisse emporter dans une volubile idylle tournoyante avec les mots que l’auteur m’offre comme cadeau divin. J’aime l’objet livre, j’aime les mots qu’ils contiennent.

« La jouissance arrache la vision de ce que le désir n’avait fait que commencer de dévoiler ». Je désire lire ce livre et je compte bien jouir de sa lecture. Ma philosophie hédoniste qui me fait apprécier Michel Onfray, adorer Pierre Louÿs et vénérer Dionysos me permet de chercher le bonheur et la jouissance dans tout ce qui m’entoure, et surtout le Savoir sous toutes ses formes. Parce que, dixit Pierre Louÿs, la sensualité est la condition mystérieuse, mais nécessaire et créatrice du développement intellectuel, j’explore de manière intellectuelle et sensuelle tout ce qui se présente à moi et j’aime tout autant la tension que l’on ressent dans le désir, que la sensation plénipotentiaire de bonheur absolu lorsqu’on jouit.

La jouissance est violence. Vol à l’arraché sur celui qui désirait, qui observait l’étoile et déplorait son absence. C’est faire basculer du monde de la contemplation à celui de la sensation. La jouissance c’est vivre après avoir rêvé. Désirer, de sidius, « l’étoile » en latin, c’est contempler une chose transcendantale, c’est se projeter dans les cieux et se débarrasser momentanément de son corps pour mieux le retrouver. Désirer c’est faire entrer l’objet de nos vœux dans notre espace onirique personnel pour ensuite l’accepter physiquement à soi, en soi même, comme s’il s’agissait du fascinant phallus d’un homme que l’on désire. Lire, c’est se laisser pénétrer par quelque chose qui nous dépasse.

Je suis l’amante des livres que je lis, ils vivent à jamais, tous, en moi. Je suis une amante plurielle qui ne se laisse pas enchaîner par une œuvre, un genre, une histoire. Je suis une amante infidèle qui aime lire plusieurs oeuvres en même temps et collectionner les marques pages au milieu des livres comme on collectionne les draps froissés dans les lits qu’on a multipliés. Nul doute que ma biographie d’Alexandre le Grand et mon Voyage érotique ne m’en tiendront pas rigueur.